Gaëtan Trovato est né en 1987, il vit et travaille à Pantin
Diplômé de l’Ecole supérieure d’art d’Aix-en-Provence, son travail questionne l’ontologie même de l’image par le biais de l’installation et du médium vidéo. L’image dans ses travaux, qu’elle soit statique ou filmique, opère une appréhension transcendantale de la réalité, invoquant une pensée magique même animiste. L’entité troublante du simulacre le fascine : le visage d’un défunt, le mystère d’un inconnu en gros plan, l’intégration quasi subliminale d’une personnalité célèbre. L’image incarne, immortalise, crédibilise. C’est essentiel, autoritaire et hypnotique. Gaëtan Trovato bouscule les conventions cinématographiques, et joue avec ses filiations picturales (la matérialité du médium, la tradition du repoussoir figuratif) et les codes théâtraux (spatialisation). Il questionne la frontière entre l’espace fictif et non fictionnel. L’artiste évoque la crédulité volontaire du spectateur. Il interroge aussi le pouvoir médiatique de l’image et son processus de mythification de l’individu et de ses actions, qui perturbe les relations interhumaines, la relation à l’expérience intime, la vision de l’Histoire.
SHIRLEY CHANTRAINE
GAËTAN TROVATO was born in 1987, he lives and works in Pantin
Graduated from the Aix-en-Provence School of Art, he questions the image’s ontological issues. Whether static or filmic, its secular power operates a transcendent grasp of reality, summoning a magical, even animistic thought. The troubling entity of simulacrum fascinates: the face of a deceased, the mystery of an unknown in close-up, the almost subliminal integration of a famous personality. The image incarnates, immortalizes, credibilizes. It is essential, authoritarian and hypnotic. Gaëtan Trovato disrupts the cinematographic conventions, and plays with its filiations with the pictorial (the materiality of the medium, the tradition of the figurative repoussoir) and theatrical (spatialization) codes. He questions the boundary between fictional and non-fictional space. The artist evokes the voluntary credulity of the spectator. He also questions the media power of the image and its process of mythification of the individual and its actions, which disturbs interhuman relations, the relation to the intimate experience, the vision of History.
SHIRLEY CHANTRAINE